Le Directeur Général du Comité International de la Croix-Rouge (CICR), Robert Martini, a enregistré pour le mois de février plus de 300 blessés par balles et éclats de bombes à Goma au Nord-Kivu et dans ses environs. C’est un constat fait par ce dernier lors de sa visite à l’hôpital CBCA Ndosho à Goma.
À l’en croire, 40% de ces victimes sont des civils, une chose qu’il juge « inacceptable », de voir à quel point les civils sont exposés face à cette crise sécuritaire.
« Ce que j’ai vu pendant cette visite, c’est vraiment un aperçu très bref de l’ampleur d’une catastrophe humanitaire extrêmement préoccupante. Et nous assistons vraiment à une crise de protection de grande ampleur à laquelle fait face la population civile. Nous sommes en train de plus doubler notre capacité de réponse opérationnelle; dans certaines activités nous la triplons. Mais le point le plus essentiel ici c’est que la manière la plus efficace de réduire les souffrances humaines dans les situations des conflits armés reste le respect du droit international humanitaire par les parties en conflit », a déclaré Robert Martini.
En effet, il est revenu sur les règles claires du droit international humanitaire. D’après cette règle, souligne-t-il, « les belligérants prennent toutes les précautions pour protéger les civils, fassent clairement la distinction entre les objectifs militaires et les populations civiles et aussi les infrastructures civiles et aussi observent le principe de proportionnalité, par exemple, en évitant l’usage d’armes explosives dans des zones peuplées ».
En outre, Robert Martini a également visité les 40 000 déplacés de Lushaga suite aux derniers affrontements à Sake. Il s’est dit être témoin d’une « souffrance insoutenable ».
Cependant, il promet de porter la voix des millions des déplacés du Nord-Kivu auprès des décideurs.
La CICR comme structure travaille sur l’assainissement des sites en vue de réduire les risques de propagation des maladies d’origine hydriques dont le choléra, mais aussi pour faciliter l’accès à l’eau potable aux milliers des déplacés autour de Goma.
Lionel Akwil