La situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo reste préoccupante pour le Docteur Denis Mukwege. C’est dans cette optique qu’il a saisi le Conseil de sécurité des Nations-Unies pour demander des sanctions à l’endroit de tous les acteurs politiques impliqués dans la déstabilisation de cette contrée de la RDC, notamment le Rwanda.
Dans sa correspondance, Denis Mukwege appelle en même temps le Rwanda à cesser tout soutien aux rebelles du M23 et à retirer ses troupes du territoire Congolais.
Cette situation, d’après ce candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2023, engendre le risque de provoquer un embrasement de la sous-région des Grands Lacs africains, et souligne qu’elle s’accompagne de violations massives des droits humains et du droit international humanitaire.
Le recrutement et l’utilisation d’enfants comme soldats, des violences sexuelles liées aux conflits et la commission de crimes sont certaines parmi de nombreuses violations qui s’opèrent dans ce coin du pays. Des attaques contre le personnel et des aéronefs de la MONUSCO et de la Force Militaire de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SAMIDRC) avec le déploiement et l’utilisation sur le territoire Congolais de systèmes antiaériens sont aussi, d’après Mukwege, à mettre à l’actif du bilan négatif du pouvoir de Kigali. « Ces crimes graves ne peuvent rester impunis », souligne-t-il.
« La situation critique qui prévaut dans l’Est de la RDC ne peut plus s’accommoder de condamnations de façade et de paroles creuses. Elle exige des sanctions fortes contre les acteurs de la déstabilisation et des mesures immédiates et décisives pour que le Rwanda cesse son soutien au M23 et retire immédiatement ses forces du sol Congolais. Il s’agit aujourd’hui de mobiliser une réelle volonté politique pour favoriser une désescalade à la crise, faire taire les armes dans les Kivus, enrayer la tragédie humanitaire, rendre justice pour les crimes les plus graves et faire respecter les principes de base du droit international dans la région des Grands Lacs », note-t-il dans le même document.
Lionel Akwil