La recrudescence de l’insécurité caractérisée par les tueries des civils dans la région de Beni au Nord-Kivu inquiète plusieurs couches de la population civile.
Dans une sortie médiatique datée du jeudi 7 mars 2024, la coordination de la société civile du territoire de Beni a demandé au Gouvernement Congolais d’essayer l’option de dialoguer avec les terroristes de l’Allied Democratic Forces (ADF/ISCAP) qui restent déterminés dans les massacres de la paisible population.
D’après Richard Kirimba, alors vice-président de cette structure citoyenne en territoire de Beni, la population est fatiguée de ces tueries qui ne veulent pas s’arrêter.
Celui-ci pense que le Gouvernement doit revoir les moyens mis en place pour tenter de rétablir la sécurité dans la zone de Beni et ses environs. Selon lui, au stade actuel, si les djihadistes ADF ouvraient une autre brèche à une autre option telle qu’un dialogue, il doute qu’il y ait un autre choix, au lieu de continuer de tuer la population de cette manière.
En outre, la coordination de la société civile du territoire de Beni dit ne plus croire aux opérations militaires des forces loyalistes et leurs commandements qui visiblement n’aspirent plus confiance aux yeux de la population.
Cette structure regrette que certains commandants des FARDC sont maintenant dans le commerce du cacao et du bois, en lieu et place de se concentrer à la traque de l’ennemi.
C’est depuis 2014 que la population de la région de Beni est victime des violences des rebelles Ougandais de l’ADF qui tuent, prennent en otages et pillent les biens des citoyens. Plusieurs opérations ont été actives dans cette zone dénommée triangle de la mort, mais sans aucun résultat.
Moïse Maliro