Après des tueries enregistrées jeudi 15 août 2024 dans les échauffourées entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les présumés Maï-Maï, l’opposant Congolais et candidat malheureux à la présidentielle de 2023, Moïse Katumbi Chapwe, regrette sur le fait que ce ne sont pas des coupables qui ont été battus.
« La vie a perdu toute valeur en RDC ! une dizaine de personnes revenant d’une réunion de prière et d’autres présentes sur place, dont un étudiant, ont été massacrées. Une fois de plus, des innocents viennent d’être sauvagement abattus par des hommes en armes. Leur seul crime était de marcher en chantant. Je présente mes condoléances les plus attristées aux familles des victimes », lit-on sur un post du président de « Ensemble pour la République » sur X, ex Twitter.
Moïse Katumbi ajoute : « trop c’est trop ! Hier, la Junafec à Kilobelobe, les adeptes de Wazalendo à Goma, aujourd’hui les fidèles de l’Église Mbidi à Kilwa, le tragique trait commun à toutes ces atrocités est que chacune de ces victimes était désarmée. Tous ces jeunes avaient foi en la vie et aspiraient à un avenir meilleur. La RDC se transforme chaque jour un peu plus en un État sauvage, où ni loi, ni règles, ni justice ne prévalent. Les actes criminels semblent aujourd’hui couverts par une impunité incompréhensible et inacceptable ». Il demande en effet que la justice soit faite.
En rappel, au total 8 personnes ont perdu la vie dans la cité de Kilwa, en secteur de Moero, situé à 137 kilomètres du territoire de Pweto dans la province du Haut-Katanga. Et la société civile qui a donné cette information aux médias locaux confirme que les victimes sont membres d’une secte religieuse qui seraient tuées par balle par certains militaires des FARDC lorsque ces derniers étaient de passage vers 6 heures ( heure locale), aux bureaux administratifs de l’armée dans cette entité territoriale décentralisée.
Jude Munganga