Dans le cadre du deuxième sommet mondial pour le développement social à Doha au Qatar, mardi 4 novembre 2025, le Président Félix Tshisekedi a martelé sur le devoir des Nations-Unies à garantir « la justice climatique », en vue de parvenir à une justice sociale durable à travers l’environnement.

Le changement climatique et de l’atténuation, d’après Félix Tshisekedi, freinent la mise en œuvre des objectifs de développement durable.

« Nous le disons clairement : sans justice climatique, il n’y aura pas de justice sociale durable. Nous attendons donc une transformation profonde du financement international. L’accès aux ressources vertes doit devenir plus prévisible, plus rapide et plus juste. La RDC demeure respectueuse de ses engagements climatiques, plaide pour le financement de l’atténuation et celui de l’adaptation des effets du changement climatique », a déclaré Félix Tshisekedi devant ses homologues et des organisations internationales engagées pour la cause.

Selon lui, « la République Démocratique du Congo ne peut reposer sur les conditionnalités qui punissent les pays vulnérables pour des désastres auxquels ils n’ont pas contribué ».

C’est dans ce cadre qu’il a plaidé pour un rééquilibrage réel entre le financement de l’atténuation et celui de l’adaptation. Félix Tshisekedi justifie cette plaidoirie par le fait que la protection des populations qui subissent déjà les chocs climatiques est aussi urgente que la réduction des émissions globales.Dans la foulée, Félix Tshisekedi a attiré l’attention des participants sur leur responsabilité historique commune d’agir rapidement face aux transitions simultanées, démographiques, environnementales, numériques et économiques, qui bousculent la planète.

« (…) Si nous échouons à les gouverner de manière juste, elles deviendront des facteurs d’exclusion supplémentaires. Si nous les maîtrisons collectivement, elles peuvent devenir des accélérateurs d’équité. Le changement climatique n’est pas un débat académique. Il est une réalité vécue : inondations meurtrières, érosions qui engloutissent des quartiers entiers, sécheresses qui détruisent les récoltes et plongent des familles entières dans l’insécurité alimentaire », a prévenu le Chef de l’État de la RDC.

Par ailleurs, Tshisekedi présente le bassin du Congo comme à la fois le rempart écologique pour l’humanité et un levier stratégique de développement.

Pour rappel, c’est la deuxième grande rencontre d’échanges à laquelle le Président Félix Tshisekedi a pris part. Elle intervient notamment après la conférence humanitaire de Paris pour la région des Grands Lacs.

Guillaume MAVUDILA