Le secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Augustin Kabuya, a une fois de plus attaqué l’opposition politique congolaise, singulièrement celle rangée derrière l’ancien Président, Joseph Kabila, dans le cadre du débat autour d’une probable révision ou changement de la Constitution en République Démocratique du Congo.
À Kisangani, le Président de la République, Félix Tshisekedi, avait démontré selon lui quelques failles de l’actuelle Constitution pour ce qui est de la gestion de la République. Il avait, entre autres, évoqué la problématique de la durée considérable entre l’investiture d’un Chef de l’État jusqu’à l’installation du Gouvernement; des élections législatives nationales et provinciales jusqu’aux résultats définitifs ainsi que la gestion des provinces du pays et les différentes guerres entre les Gouverneurs et les assemblées provinciales.
Dans les dires de Félix Tshisekedi, il est nécessaire de revoir certaines dispositions de la loi fondamentale qui du reste, « a été écrite à l’étranger et par des étrangers ».
Suivant la même ligne, Augustin Kabuya accuse le régime précédent d’être à la base de la « destruction du pays en deux décennies avec une gestion chaotique au point de réviser la Constitution en 2011 pour s’éterniser au pouvoir ».
« Aujourd’hui, vous vous présentez en donneurs de leçons ? », pose-t-il la question, avant de souligner que « leurs conciliabules avec des politiciens en soutane sont visibles au grand jour ».
« Notez que malgré les multiples déclarations incendiaires et de séduction dans les médias et dans les réseaux sociaux contre le message du Chef de l’État sur l’évolution de la Constitution, notre peuple demeure derrière la vision de son Président élu, Félix-Antoine Tshisekedi, pour l’accompagner dans son combat de refondation de la nation », a martelé ce gestionnaire au quotidien du parti au pouvoir.
À noter que le débat autour de la révision ou changement de la Constitution fait couler beaucoup d’encre et salive dans la sphère politique et les mouvements citoyens. Chaque partie, en fonction de ses prises de position, soutien ou dénonce cette ambition.
Du côté de la plateforme au pouvoir, l’« Union Sacrée », beaucoup parmi les grandes figures qui ont travaillé avec le régime Kabila n’ont pas encore dit leur mot sur la question, et surtout avec le fait que certains d’entre eux ont participé à la rédaction de ce texte.
Pour l’heure, c’est l’UDPS qui reste la pièce centrale de cette idéologie qu’elle avait elle-même dénoncé à l’époque où elle était encore dans l’opposition.
Guillaume Mavudila