Sur toute l’étendue du territoire national, la journée de ce samedi 6 avril 2024 sera déclarée chômée et payée. Les Congolais se souviendront de la lutte de Simon Kimbangu et en sa mémoire, ils sont conviés à passer cette journée sous la méditation de son combat pour l’éveil de la conscience africaine.
« Il est porté à la connaissance du public en général, des employeurs et des travailleurs en particulier, qu’en exécution de l’ordonnance n°23/O42 du 30 mars 2023 fixant la liste de jours fériés légaux en République Démocratique du Congo, la journée de samedi 6 avril 2024 dédiée au combat de Simon Kimbangu et à la conscience africaine, est chômée et payée sur toute l’étendue du territoire national », a noté un communiqué signé par Claudine Ndusi, Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale.
L’histoire renseigne que Simon Kimbangu est un chef religieux Congolais. Il est au centre de la doctrine qui a permis la création du mouvement prophétique chrétien dit le Kimbanguisme. Il est surnommé par ses fidèles « Papa Kimbangu » ou « Ntumua ya Nzambi’a Mpungu » (en français « l’envoyé de Dieu »). Il est né le 12 septembre 1887 à Nkamba et est mort le 12 octobre 1951 à Lubumbashi.
Alors que la réputation de Kimbangu n’avait cessé de grandir, ce qui inquiète à l’époque l’administration coloniale belge, cette dernière qui considère son mouvement comme subversif. Léon Morel, commissaire du district où est située la ville de Nkamba, cherche à rencontrer Kimbangu en personne mais cela n’aboutit pas car celui-ci réussit à s’évader.
À la fin de l’année 1921, le 10 septembre, Kimbangu se livre volontairement aux pouvoirs coloniaux. Il est l’objet d’un procès devant un conseil de guerre et cela le prive du droit à un avocat. À l’issu de trois jours de procès, il est condamné à mort le 3 octobre 1921. Sa peine est commuée en prison à vie et on le transfère dans une prison située dans la ville de Lubumbashi, au sud-est du pays. Il y passe trente ans et y meurt le 12 octobre 1951.
Jude Munganga