Prestation de serment en RDC : le 20 janvier, un départ prometteur avec le Président Tshisekedi !

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Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, va prêter serment ce samedi 20 janvier 2024, au stade des martyrs de Kinshasa.

Vainqueur de la présidentielle du 20 décembre 2023 avec 73,47%, le Président Congolais sera assisté par plusieurs personnalités de marque, près d’une vingtaine des Chefs d’État d’après le programme, des Chefs des Gouvernements et une multitude de délégations venant du monde entier. À ne pas oublier tous ces Congolais qui vont se déplacer, afin de remplir ce stade mythique de plus de 80 000 places assises comme un œuf, tous témoins de la déclaration de « FATSHI » qui devra jurer, d’après la tradition, d’œuvrer dans le respect de la Constitution, pour le bien-être de son pays et de son peuple. Ce dernier qui lui a d’ailleurs refait confiance à l’issue du scrutin du 20 décembre récent.

Cet exercice, s’il faut le dire à nouveau, se déroulera dans un contexte bien différent. En 2019, c’était un Félix Tshisekedi qui, pour la première fois, devrait apprendre les premiers rudiments du pouvoir, mieux après avoir été longtemps dans la posture d’un acteur politique de l’opposition. Cette fois-ci, l’on assistera à l’investiture d’un Chef de l’État qui brigue un second mandat, ce après avoir dirigé pendant les cinq années passées, soit de 2019 à 2023, ce grand pays au centre de l’Afrique qu’est la RDC.

De son bilan du premier quinquennat, il y’a donc des avis très partagés au sein de la population. Loin de nous l’idée de se fier aux discours des acteurs politiques de tous bords, les citoyens lambdas notent qu’il y a encore beaucoup à faire dans ce pays en phase de reconstruction. La justice, d’après beaucoup des Congolais, a visiblement montré ses limites. Une réalité à ne pas cacher, et surtout lorsqu’on sait que le premier citoyen des Congolais l’a même affirmé dans l’une de ses sorties médiatiques.

Que dire du social ? Là encore, il y a beaucoup à faire. La dépréciation du franc Congolais face au dollar américain, la hausse des prix des produits de première nécessité n’en parlons pas. La guerre dans l’Est du pays, cette triste réalité dont l’actuel Président Congolais n’est que « héritier », devra nécessairement prendre fin pour stabiliser cette contrée de la République qui compte, depuis plus d’une décennie, des morts en cascade.

Des acquis à consolider

Que faut-il consolider ? De prime abord, disons que Félix Tshisekedi n’était pas un spectateur au sommet de l’État Congolais. Cette vérité est comme une pillule difficile à avaler pour les pessimistes. Au-delà de certaines imperfections liées à la nature humaine d’ailleurs, il y’a lieu de reconnaître à Félix Tshisekedi « la volonté politique ». Celle-ci se résume par des chantiers lancés à travers le pays, des routes réhabilitées et celles créées, nonobstant le Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145 T). Cette courageuse initiative qui a permis à l’État Congolais de construire des milliers d’écoles, des centres de santé et autres infrastructures de haute facture au seul bénéfice des Congolais.

Le programme de la gratuité de l’enseignement de base reste d’ailleurs la plus grande réalisation du régime Tshisekedi. En effet, plus d’un million d’enfants ont repris le chemin de l’école. De nouvelles écoles ont été construites pour appuyer cette démarche. Les parents Congolais n’en cessent de témoigner le bien, gage de l’assurance de l’éducation de l’élève Congolais. La liste des acquis n’est pas exhaustive.

La perfection demeure le domaine privé de Dieu, dit-on. Mais l’urgence s’impose pour Félix Tshisekedi d’arranger là où ça n’a pas marché. Avec la majorité écrasante au parlement, Félix Tshisekedi aura maintenant moins d’excuses vis-à-vis du peuple qu’en 2019. Le choix du Premier Ministre lui sera favorable, cela va de même pour le mode de fonctionnement des institutions étatiques. C’est donc à lui d’apprendre des critiques du passé, de réajuster son tout prochain Gouvernement avec surtout le choix d’un bon animateur et le balayage de certains proches au profit des plus compétents pour mieux appliquer son programme que les Congolais ont massivement voté le 20 décembre 2023.

Guillaume Mavudila

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