Début des travaux de la réinstallation du pilonne transportant la ligne électrique haute tension de la centrale de Tshiala écroulé suite à la forte pluie qui s’est abattue lundi le 11 mars dernier au village Kasengulu, à 20 kilomètres de la ville de Mbuji-Mayi.
« Vous avez vu vous-mêmes les moyens qu’on a déployés pour faire arriver le pilonne ici, il y a les engins de manutention, les engins porte-char, des engins excavateurs, il y en a même qui sont embourbés. Alors, nous sommes ici pour apporter une solution à ce problème causé par les inciviques qui, chaque jour, viennent sur cette ligne d’utilité publique pour scier méchamment les cornières qui soutiennent ces pilonnes. Depuis la journée du lundi, ça fait pratiquement 72 heures qu’il n’y a pas de courant sur la ville », a dit le directeur général de l’Énergie du Kasaï (ENERKA), Victor Kabongo, à la presse du Gouvernorat.
De son côté, le Ministre provincial des ITPR a indiqué que l’autorité provinciale devrait prendre certaines mesures pour contraindre les actes de vandalisme enregistrés à chaque fois sur la ligne électrique haute tension Tshiala-Mbujimayi.
« Je pense que nous serons obligés d’aller voir la Gouverneure intérimaire pour faire un arrêté interdisant la vente des mitrailles et des files de cuivre sur la ville de Mbuji-Mayi. De cette manière peut-être, on pourra mettre fin, tant soit peu, à cette clandestinité qui fait souffrir toute la population. Nous invitons aussi la société civile à la sensibilisation de la population qui est en train de scier pour faire tomber les pilonnes et voler les câbles », souligne le Ministre provincial des ITPR via la presse du Gouverneur.
Et d’ajouter : « alors, l’ENERKA doit pour sa part intensifier la visite des lignes, c’est-à-dire périodiquement prévoir les moments de la visite de la ligne, voire les problèmes qu’il y a et faire le rapport pour intervenir bien avant au lieu de venir constater les dégâts ».
Depuis plus de 72 heures, la grande partie de la ville de Mbuji-Mayi servie par l’Énergie du Kasaï est dans le noir. Cela est causé par les inciviques qui scient les pilonnes pour, soit voler les cornières à vendre, soit pour faire tomber les pilonnes et voler les câbles électriques à vendre. Ce cas de vandalisme est le énième constaté sur cette ligne publique.
Jude Munganga