Le ministère public a, ce vendredi 8 mars 2024, requis lors d’une audience dans l’affaire Bujakera, une peine de 20 ans de servitude pénale principale contre Stanis Bujakera, pour la sommation de toutes les infractions avec paiement d’un million de francs congolais à titre d’amende.
La défense a par contre plaidé pour que le journaliste soit simplement et purement acquitté, soutenant que le dossier est vide de preuves matérielles.
Maître Papy Niango dont les propos sont recueillis par nos confrères d’actualité.cd, dit avoir insisté sur la preuve, qui est très déterminante en matière pénale surtout pour ce qui concerne les infractions imputées à son client.
« Jusqu’à la clôture de débat, l’accusation a démontré des faiblesses pour produire une moindre preuve pouvant incriminer Stanis. Pas de preuve en matière pénale, ça amène au doute et le doute amène à l’acquittement du prévenu. Ce que nous souhaitons et attendons », a-t-il dit.
Les avocats du confrère ont tout aussi fait savoir que l’expert désigné par le tribunal pour la contre-expertise « n’a pas trouvé de trace de la circulation de ce document ».
En rappel, Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, a été placé sous mandat d’arrêt provisoire lundi 11 septembre 2023; après son Interpellation dans la soirée du 8 septembre de la même année. Il est accusé de « faux en écriture, falsification des sceaux de l’État », « propagation de faux bruits », et « transmission de messages erronés et contraires à la loi » suite à la publication d’un article sur le meurtre de Christian Okende par Jeune Afrique.
Jude Munganga