Les coordinations de la société civile du Nord-Kivu fustigent le comportement du Gouvernement central et provincial qui se caractérise par un « silence coupable » face à l’agression rwandaise et ougandaise sur le territoire congolais en dépit des alertes des forces vives.
Dans une déclaration de presse sortie après l’assemblée extraordinaire tenue en commune de Kyondo, samedi 24 février 2024, réunissant cinq (5) coordinations, notamment celle des villes de Butembo, Beni, Goma et des territoires de Lubero et de Beni, ces coordinations ont passé en revue la situation socio-sécuritaire et économique qui se détériore chaque jour sur l’ensemble de la province du Nord-Kivu et des menaces sérieuses sur la ville de Goma par les rebelles du M23.
À cette occasion, les forces vives interpellent la conscience de toutes les autorités civiles et militaires de se pencher sur la question sécuritaire qui consume à petit feu la population innocente.
Cependant, cette structure citoyenne lance un appel vibrant aux personnes de bonne volonté de venir à la rescousse de la population en détresse dans les territoires de Beni, Nyiragongo, Rutshuru suite aux massacres dans la région de Beni et à l’agression rwandaise dans la partie Grand-Nord de la province du Nord-Kivu.
Tout en considérant les faits si haut cités, les forces vives recommandent au Gouvernement d’accélérer le processus du départ de la MONUSCO, de relever le porte-parole des opérations Sokola , à la personne de Anthony Mwalushayi qui s’est distingué d’après elles dans la communication mal orientée, de se pencher sur la question de gestion du conflit des limites entre la population riveraine du Parc National des Virunga et l’ICCN avant que le pire n’arrive, de sanctionner des personnes impliquées dans la destruction du lac Édouard dans l’agglomération de Kyavinyonge etc.
En effet, les forces vives appellent la Communauté Internationale et le conseil de sécurité d’éviter de jouer à la double face et de sanctionner les agresseurs de la RDC, à l’occurrence le Rwanda et l’Ouganda.
Moïse Maliro