Le directeur de cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu, a pour la énième fois fustigé la volonté manifeste du régime en place de changer ou de modifier la Constitution de la République Démocratique du Congo.
Dans un message sur son compte X (ex Twitter), ce samedi 2 novembre 2024, Olivier Kamitatu appelle les Congolais à la prise de conscience pour barrer la route à Félix Tshisekedi qui tient à briguer un autre mandat au-delà de ce que prévoit la loi fondamentale. Au moment où le pays est déchiré, dit-il, il est impératif de rappeler que « notre Constitution est le ciment qui unit la Nation ».
« Si nous capitulons devant les caprices de Félix Tshisekedi, qui veut à tout prix la changer pour s’accrocher au pouvoir au-delà de son second mandat, nous n’aurons pas seulement trahi la mémoire des héros comme Rossy Tshimanga, Thérèse Kapangala, Luc Nkulula et de tous ces jeunes anonymes qui ont donné leur vie pour la défendre ; mais nous aurons surtout offert sur un plateau d’argent notre pays à un nouveau dictateur entouré d’une clique de prédateurs prêts à sacrifier l’unité nationale sur l’autel de leurs ambitions égoïstes », souligne ce proche de Katumbi dans son argumentaire.
En effet, Olivier Kamitatu appelle les Congolais à ouvrir les yeux pour contre-attaquer cette démarche prévue par le camp au pouvoir.
« Nos malheurs ne proviennent pas de la Constitution, mais de l’absence coupable de volonté du Chef de l’État à tenir le serment solennel qu’il a prononcé devant Dieu et tous ses compatriotes lors de son investiture. C’est là que se trouve la véritable crise », conclut-il.
À noter que Moïse Katumbi comme tous les autres opposants, s’oppose farouchement à l’idée du changement ou de révision Constitutionnelle. C’est aussi le cas de l’opposant Martin Fayulu et le Front Commun pour le Congo (FCC) qui préviennent Félix Tshisekedi face à toute tentative de vouloir le faire.
De son côté, Félix Tshisekedi n’avait pas caché son ambition de revoir quelques dispositions de la Constitution pour faire évoluer d’après lui certains secteurs du pays. À partir de Kisangani, le Président Congolais avait pris pour exemples le retard dans la mise en place de l’équipe gouvernementale et la publication définitive des résultats des législatives nationales et provinciales pour ne citer que ceux-là. C’est ainsi qu’il avait annoncé dans la foulée, le projet en gestation pour la mise en place prochaine d’une commission qui va tabler sur cette question.
Guillaume Mavudila