Les organisations de la société civile environnementale de Bukavu expriment leur indignation après la décision du maire de la ville, Ladislas Muganza, placé sous l’autorité de l’AFC/M23, de réhabiliter le site d’Elakate comme dépotoir public. Cette mesure, prise sous l’influence du coordinateur urbain de l’environnement, Clovis Lubula, suscite une vive contestation.
Selon ces organisations, le site d’Elakate avait été fermé par les autorités précédentes à la suite d’une étude environnementale qui l’avait jugé impropre à recevoir des déchets.

Elles accusent le coordinateur urbain d’avoir induit le maire en erreur, afin de conclure des contrats lucratifs avec certaines structures chargées de la collecte d’ordures auprès des ménages, lesquelles finissent par les déverser à Elakate.
Dans leur déclaration, les organisations de la société civile estiment que cette décision met sérieusement en péril la santé publique.

Elles affirment que des enfants s’adonnent déjà au tri des ordures abandonnées le long de la route et que plusieurs cas de choléra ont été enregistrés dans la zone. Elles dénoncent également un conflit d’intérêts autour de la gestion de ce dépotoir.Les organisations appellent les autorités de l’AFC/M23 à prendre des mesures urgentes pour suspendre l’utilisation du site d’Elakate, sanctionner les responsables impliqués et mettre en place une stratégie durable de gestion des déchets dans la ville de Bukavu.
« Halt à la pollution de l’environnement », ont-elles conclu, rappelant que la protection de la santé de la population et la préservation du cadre de vie doivent demeurer une priorité.
Pour les organisations de la société civile environnementale de Bukavu
