C’est ce mercredi 20 mars 2024 que les pays francophones célèbrent la Journée Internationale de la Francophonie. En République Démocratique du Congo, aucune cérémonie officielle n’est prévue. Comme raison principale, cette dernière coïncide avec une période douloureuse pour la nation Congolaise, notamment les conséquences désastreuses de la guerre imposée par le Rwanda dans l’Est du pays.
Dans un message partagé pour la circonstance, le ministère des Affaires Étrangères Congolais déplore l’attitude de certains pays membres de cette organisation francophone et table sur ce qui devrait être les objectifs à poursuivre pour les parties prenantes de cette structure.
« Le cœur n’est donc pas à la fête », déclare ledit ministère, avant de souligner que c’est une occasion de jetter un regard critique sur l’appartenance de la RDC à la communauté francophone, sur le rôle qu’elle peut jouer au sein des instances de la Francophonie, sur les bénéfices que la RDC peut en tirer et sur la Francophonie comme instrument au service des intérêts stratégiques de la RDC.
Dans la même optique, la RDC se saisit de l’occasion pour réfléchir « sur la Francophonie comme espace de concertation, de dialogue politique et de solidarité internationale ainsi que sur la communauté francophone comme espace linguistique de coopération économique et culturelle ».
C’est ainsi que le Gouvernement Congolais, dans son programme, prévoit la diffusion des émissions dans ce cadre, du lundi 18 au mercredi 20 mars, via la Délégation Générale à la Francophonie et la chaîne nationale sur le thème : « la Francophonie que nous voulons ».
La partie Est de la République Démocratique du Congo reste la porte des attaques de l’armée Rwandaise sous couvert des rebelles du M23. Des tensions montent entre les deux pays. Le pouvoir de Kigali continue de nier son implication dans cette guerre alors que plusieurs pays à travers le monde et des structures internationales demandent au Rwanda, aussi membre de la Francophonie, de retirer ses rebelles du sol Congolais.
La secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, la Rwandaise Louise Mushikiwabo, est aussi accusée par Kinshasa d’avoir une tendance proche de son pays lorsqu’il s’agit des pourparlers y afférents au sein de l’organisation.
Pour cette année 2024, la journée est placée sous le thème du prochain sommet de la Francophonie : « créer, innover, entreprendre en français ».
Guillaume Mavudila